Nous sommes là parce que les Géorgiens sont des incapables, que leur administration s'est effondrée et que la ville était livrée aux pillards. Regardez ceci…" Il me montre, sur son téléphone portable, des photos d'armes dont il souligne lourdement l'origine israélienne. "Est-ce que vous croyez qu'on pouvait laisser ce bazar sans surveillance? D'ailleurs, je vais vous dire…" Il se rengorge. Allume une cigarette dont l'allumette fait sursauter le petit tankiste blond qui s'était endormi dans sa tourelle. "Nous avons convoqué, à Moscou, le ministre des affaires étrangères israéliennes. Et il lui a été dit que, s'il continuait à fournir les Géorgiens, nous continuerions, nous, de livrer le Hezbollah et le Hamas." Nous continuerions… Quel aveu! Deux heures passent. Deux heures de rodomontades et de menaces. Avec, parfois, une voiture qui ralentit mais qui, avisant le tank, semble se raviser et repart.
declarações do Presidente da Geórgia:
nous sommes le pays où passe le BTC, ce pipe-line qui relie Bakou à Ceyhan via Tbilissi; en sorte que, si nous tombons, si Moscou met à ma place un employé de Gazprom, vous serez, vous, les Européens, dépendants à 100% des Russes pour votre approvisionnement en énergie … Le message est clair. Rice ou pas, les Russes sont ici chez eux. Ils se déplacent, en Géorgie, comme en terrain conquis. Ce n'est pas exactement le coup de Prague. C'est sa version XXIe siècle – lent, par petites touches, à coups d'humiliations, intimidations, parades et paniques…
no Le Monde, por Bernard-Henri Lévy
I Can't Say No
Há 4 dias
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